OGM : des scientifiques américains, spécialistes du maïs, l’affirment :
"L’industrie fait obstacle à la recherche !"
l'article intégral :
http://www.amisdelaterre.org/OGM-des-scientifiques-US.html
23 février 2009,
Par Christian Berdot
extraits :
Dans une réclamation inhabituelle, un groupe de scientifiques universitaires affirment que les compagnies de biotechnologies les empêchent de pouvoir mener des recherches complètes sur l’efficacité et les impacts des plantes modifiées génétiquement, commercialisées par l’industrie. (article d’Andrew Pollack, paru le 19 Février 2009, dans le New York Times - Traduction : Christian Berdot, Amis de la Terre)
Dans une déclaration présentée au Ministère de la Protection de l’Environnement (EPA), les scientifiques écrivent que « aucune recherche vraiment indépendante ne peut être légalement menée sur de nombreuses questions critiques ». L’EPA recherche des commentaires scientifiques provenant de la recherche publique pour des conférences sur les plantes biotechnologiques, qui doivent se tenir la semaine prochaine.
Cette déclaration viendra certainement soutenir les groupes critiques vis-à-vis des plantes génétiquement modifiées, comme les groupes écologistes, qui se plaignent depuis longtemps déjà, que les plantes n’ont pas été étudiées de façon complète et suffisante et pourraient avoir des effets inattendus sur la santé et l’environnement.
Les chercheurs, 26 scientifiques spécialisés dans l’étude des insectes du maïs, ont retiré leur nom car ils craignaient que les compagnies ne les excluent de leurs recherches. Cependant, plusieurs d’entre acceptèrent, lors d’interviews, que leur nom soit cité.
Pour les scientifiques, il est problématique que les agriculteurs et les autres acheteurs de semences génétiquement modifiées aient à signer un accord visant à garantir que, lors de la culture, les droits des compagnies sur les brevets ainsi que les règlements environnementaux sont bien respectés. Cet accord interdit aussi l’utilisation des plantes à des fins de recherches.
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Monsanto et Syngenta, deux autres firmes de semences GM, déclarèrent jeudi, qu’elles soutenaient la recherche universitaire. Mais elles affirmèrent comme Pioneer, que leurs contrats avec les acheteurs de semences avaient pour but de protéger leur droit de propriété intellectuelle et de respecter les obligations réglementaires. Pourtant, Dale Emery, porte parole du ministère de la Protection de l’Environnement, déclarait jeudi que le gouvernement n’exigeait que la gestion de la résistance aux insectes de la plante et que toute autre restriction contractuelle était mise en place par les compagnies. L’accord de Syngenta avec le cultivateur interdit non seulement la recherche en général, mais spécifie qu’un acheteur de semences ne peut comparer le produit de Syngenta avec aucune autre semence rivale.
Un panel scientifique consultatif de l’EPA prévoit de tenir deux réunions la semaine prochaine. Une réunion se penchera sur la demande de Pioneer Hi-Bred concernant une nouvelle méthode qui réduirait la part du champ d’un agriculteur devant être réservée comme refuge destiné à prévenir l’apparition de résistance chez les insectes à son maïs insecticide. La deuxième réunion abordera d’une façon plus générale les cultures GM insecticides.
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La déclaration suivante a été déposée par 26 scientifiques de premier plan, spécialistes des insectes du maïs et qui travaillent dans des instituts de recherches publics, situés dans 16 états producteurs de maïs. Tous ces scientifiques ont participé activement dans les Projets Régionaux de Recherches NCCC-46 « Développement, Optimisation et mise au point de stratégies de gestion du vers de la racine du maïs et d’autres insectes souterrains, ravageurs du maïs » et/ou d’autres projets liés aux ravageurs du maïs. La déclaration peut s’appliquer à toutes les décisions du Ministère de la Protection de l’Environnement sur les PIP, (Protection Incorporées dans les Plantes) et pas seulement à ce panel scientifique consultatif.
Déclaration :
" Les accords de technologie / gestion exigés pour l’achat de semences modifiées génétiquement interdisent explicitement la recherche. Ces accords empêchent les scientifiques publics de poursuivre le rôle qui leur est imparti au nom du bien public, à moins que l’industrie n’approuve la recherche. Il résulte de cet accès limité qu’aucune recherche vraiment indépendante ne peut être légalement menée sur de nombreuses questions critiques concernant la technologie, ses performances, ses implications pour la gestion (des cultures), la gestion des résistances aux insectes et ses interactions avec la biologie des insectes. Il en résulte que les données en provenance du secteur public parvenant à un panel scientifique consultatif de l’EPA, sont excessivement restreintes "