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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 22:58

Procès OGM à la cour d'appel de Bordeaux (Sud Ouest)


José Bové,  le retour !

Avec 11 autres « faucheurs », il comparaît ce matin devant la cour d'appel de Bordeaux pour l'affaire de Lugos (33) en 2006



José Bové. (photo michel amat)


ENTRETIEN   (Sud ouest)

En octobre dernier, José Bové était condamné à 200 jours-amendes à 60 euros pour la dégradation d'une partie d'un silo de maïs transgénique, à Lugos (33), sur la propriété de Marc Giblet, en novembre 2006. 11 autres « faucheurs volontaires » participant à cette opération mouvementée avaient écopé de 3 mois de prison avec sursis. Marc Giblet s'était vu, lui, infliger 160 jours-amendes pour, notamment, violence avec usage d'une arme. Ce dernier avait fait appel le jour même du délibéré, le parquet quelques jours plus tard, puis les faucheurs. Lors de l'audience correctionnelle d'août 2008, le représentant du ministère public avait requis 8 mois de prison ferme à l'encontre du leader altermondialiste. Le procès en appel se déroule aujourd'hui.

« Sud Ouest ».
Lors du premier procès, en 2008, vous étiez simple citoyen. Aujourd'hui, vous êtes député européen. Qu'est-ce que cela change pour vous ? Votre statut vous protège-t-il ?


José Bové.
Sur le fond, ça ne change rien. Si je suis député européen, c'est aussi parce que j'ai mené le combat contre les OGM jusqu'à en obtenir l'interdiction. Je suis député, mais je me sens toujours citoyen. J'aborde ce procès très serein pour avoir conduit des actions qui ont abouti au moratoire sur les cultures OGM, avec le sentiment que l'on a peut-être eu raison trop tôt. S'agissant de mon statut, la situation est compliquée. Il semblerait, si sanction il y a, que le parquet a obligation de saisir le Parlement européen pour appliquer la peine. Cela dit, à titre personnel, je ne peux pas demander l'immunité, je ne peux pas la refuser non plus. En tout cas, je serai présent pour m'expliquer.

L'appel émane des faucheurs, de la partie adverse, mais aussi du parquet. Vous êtes inquiet ?


Chaque fois que l'on comparaît devant une nouvelle juridiction, c'est un nouveau procès qui commence. Donc on va réexpliquer que ces actes étaient nécessaires, que l'on a agi pour empêcher la généralisation de la dissémination des OGM. On va plaider la relaxe, plaider que dans cette affaire, on a défendu l'intérêt général.

Le moratoire sur le Monsanto 810 est toujours en vigueur. Mais jusqu' à quand, à votre avis ?

Le moratoire a été maintenu en 2009 et je vois difficilement comment il pourrait être remis en cause par la suite. Le nombre de pays européens qui, comme la France, ont décrété un moratoire, a augmenté au fil des années. Beaucoup de pays également contestent les méthodes d'évaluation de l'Agence européenne de sécurité sanitaire, l'Efsa. Tant que cette question ne sera pas réglée, je ne vois pas comment on va avancer. Par ailleurs, je n'ai pas entendu, en 2009, de producteurs dire que s'ils avaient pu disposer d'OGM, ça irait mieux pour eux.


Vous étiez tête de liste Europe écologie dans le Grand Sud-Ouest pour les élections européennes. Quel rôle jouerez-vous dans le Grand Sud-Ouest pour les élections régionales ?


Je suis député européen et je me suis battu pour la charte de non-cumul des mandats. Je continue de soutenir Europe écologie dans le Grand Sud-Ouest. Je suis déjà intervenu en Languedoc-Roussillon. Ce matin (hier), j'étais à Toulouse pour lancer la campagne en Midi-Pyrénées. J'attends que l'on fasse appel à moi pour la campagne en Aquitaine.

 

 

http://www.sudouest.com/accueil/actualite/opinions/article/714563/mil/5136156.html

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